Le premier irradié croisé par nos amis se montre plutôt sympathique. Disant parler au nom de "la confrérie des non-humains" il leur souhaite une bonne journée, "quoi que vous soyez venus chercher dans cet enfer", et leur conseille d'éviter de s'adresser à ses congénères, s'ils souhaitent "fouler encore un temps ce sol misérable", avant de les congédier par la formule consacrée : "Agonisez en paix, mes frères".
La plupart des autres mutants, dont les apparences sont pour le moins variées, sont beaucoup plus hostiles : certains dévorent les corps des malheureux qui se sont risqués dans le secteur, tandis que d'autres chercheront à s'en prendre à 0reste, Quarter et Pierre. Toutefois, certains, ayant en commun de porter, comme le premier, un genre de soutane ou de long manteau de couleur sombre, dont la capuche recouvre leur tête, se montrent coopératifs, bien que rétifs au projet de l'AIR, consistant à déverrouiller les sas en piratant le serveur central :
- L'un d'eux va leur proposer de se reposer en sa compagnie, bien que leur projet de se révolter contre ceux dont ils sont "tributaires pour survivre" lui paraisse "bien peu judicieux" ; il précise être au courant de ce projet car "tout se sait dans notre communauté : nous avons des yeux partout... Et nous voyons dans la brume des choses que vos yeux ne peuvent distinguer, des choses qui vous dépassent..." ;
- Un autre s'étonne que "l'Ekklésia" les ait laissés passer, mais précise que "si tels sont Ses vœux", il ne s'y opposera pas. Il avertit l'équipe qu'ils jouent sans doute à un jeu qui les dépasse, formule que reprendra un autre membre de cette mystérieuse "confrérie".
D'autres irradiés sont plus ambigus :
- L'un va racketter nos héros, menaçant de les manger ;
- Un autre, encapuchonné, se propose de leur vendre un lance-pierre, et s'étonne qu'ils soient "déjà là", tout n'ayant donc "pas été écrit". Demandant s'ils sont bien venus "mettre un terme à tout cela", il les avertit que ses frères "n'apprécieront pas" car "ils disent que ce jeu n'est pas pour [eux]". Il ajoute : "Moi, je m'en fous. Je me tape des Aruspices et de leurs radotages. Après tout, nous sommes déjà morts", demandant à nos héros si c'est également leur cas, pensant qu'ils devraient s'en souvenir, "au moins une fois".
- Près de l'élévateur Sud, un irradié, croisant l'équipe, s'exclame : « Les annonciateurs ?! ».
- Un irradié en soutane prononce ces mots sybillins : « Ça ne marchera pas », avant de garder le silence.
- Un autre s'étonne de leur présence en ces termes : « Vous n'êtes pas d'ici, ni de la Cité Perdue, n'est-ce pas ? Vous ne devriez pas être là. Ce lieu est maudit. Il n'a pas été fait pour vous. Seuls le hantent les esprits errants et les corps sans âme. ». Interrogé de nouveau, il répètera simplement « Seuls les morts hantent ces lieux ».
- Un mutant s'inquiète également de leur présence en ces lieux :
« Vous n'êtes pas comme nous... Vous ne devriez pas être ici. Allez-vous en ! Vous n'êtes même pas censés faire ça. Par pitié, rentrez chez vous. Laissez-nous en paix. Surtout, n'essayez pas de changer le cours des choses, je vous en conjure. »
0u encore : « Rentrez chez vous. Par pitié, laissez-nous en paix. »
- Enfin, un irradié portant, lui aussi, une soutane sombre, refuse de laisser passer nos héros, et leur tient les propos suivants :
« Je sais ce que vous vous dites, mais sachez que cette figure que nous offrons n'est qu'un reflet bien terne du visage de notre âme, pourtant, je ne puis vous laisser le passage, car l'Heure n'est pas venue de Son Annonciation. »
À 0reste qui, manifestement dur d'oreille, demande de quelle "énonciation" il parle, Quarter répond : « De la fin, 0reste. Il parle de la fin des temps. Ils ne savent dire que cela... Comme si elle n'était pas déjà arrivée ».
L'irradié reprend :
« Regardez-moi, je suis touché, comme vous, plus que vous peut-être, en ma chair même, par ce malheur. Mais à quoi bon la révolte ? Notre chair est à jamais flétrie, notre âme a été réduite en cendres, elle appartient aux Temps Anciens, ce qui ne reviendra plus.
Perdue à jamais, elle appartient aux morts. La damnation est le prix que nous avons payé pour survivre. Celui des actes commis. Quant à nous, nous appartenons à ce monde et disparaîtrons avec lui. Nous ne pouvons vivre qu'ici. Nous sommes les restes du monde que nous avons détruit. Nous sommes la désolation, le Désert. Dieu a détourné son regard de ce lieu, il est parti, et jamais Grâce ne nous sera rendue... »
Quarter, refusant qu'on lui bloque le passage, tire alors à bout portant sur l'irradié, qui avant de mourir s'exclame « c'est donc vous, le serviteur de la mort ? 0reste... ». Ce dernier se montre passablement choqué. Quarter lui dit alors que « de toute façon, la vie de ces gens ne vaut pas grand chose, même à leurs propres yeux », et qu'il n'a « pas de temps à perdre avec une métaphysique sinistrée », ajoutant qu'il n'a pas non plus le luxe de s'embarasser de remords.
Le trio reprend alors sa route, se frayant difficilement un chemin vers l'élévateur Nord, entre les cadavres, les ruines, et les artefacts lumineux aux motifs étranges, aux pieds desquels semblent avoir été disposés les corps d'adultes et d'enfants, comme en sacrifice : « des offrandes à l'artefact, un dieu ou je ne sais quel monstre... » selon 0reste. La bande croisant régulièrement des escouades d'éclaireurs d'Hydrox, ils laissent derrière eux de nouveaux corps.
Enfin, ayant trahi
Quarter qui comptait vraisemblablement l'utiliser, comme il l'a fait avec
0z,
0reste prend l'élévateur qui le conduira au
niveau sécurité, accompagné par
Pierre Nord.